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Le vrai coût du streaming vidéo : entre innovation et défis invisibles
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Le vrai coût du streaming vidéo : entre innovation et défis invisibles

Par
Betty Abiliou
le
2025-08-19
Temps de lecture : 
7 minutes

Le streaming vidéo est devenu un réflexe quotidien. Cette forme de diffusion a profondément changé notre manière de consommer du contenu numérique. Regarder une série, suivre un live, apprendre via un tutoriel ou assister à un webinaire en direct : tout passe aujourd’hui par cette technologie fluide, immédiate, omniprésente. Mais ce confort d’usage masque une réalité méconnue. La diffusion de contenu en ligne a un coût réel, souvent sous-estimé, aussi bien sur le plan écologique qu’économique.

Dans cet article, fondé sur notre webinaire « Le vrai coût du streaming vidéo », nous allons décrypter les enjeux cachés du streaming, de sa technologie à ses conséquences, et vous proposer des solutions concrètes pour limiter son impact sans renoncer à ses usages.

Qu’est-ce que le streaming vidéo et pourquoi est-il partout ?

Le streaming vidéo est une technologie de lecture de contenus en temps réel, qui ne nécessite pas de téléchargement complet. Les vidéos sont diffusées sous forme de petits paquets de données transmis via Internet, ce qui permet de les visionner presque instantanément, sans saturer le stockage local de l'utilisateur.

Une technologie qui a bouleversé les usages

Aujourd’hui, le streaming vidéo permet d’accéder à du contenu en ligne, sur tous types de supports : smartphone, tablette, ordinateur, téléviseur connecté, console de jeu. Cette flexibilité multi-écrans explique en grande partie son succès. En 2023, plus de 70 % des vues YouTube étaient réalisées depuis des appareils mobiles.

Des plateformes qui ont bâti leur succès grâce au streaming

Parmi les géants du secteur figurent :

  • YouTube, pionnier incontournable du streaming vidéo
  • Netflix, acteur majeur de la consommation de bande passante mondiale
  • MyCanal, plateforme de télévision et replay
  • Twitch, référence du live et du streaming en direct

Même les outils comme Zoom, utilisés pour les webinaires, reposent sur la transmission en temps réel de contenus audiovisuels via Internet.

Un usage massif et invisible

En 2023, le streaming représentait plus de 80 % du trafic Internet mondial. Autrement dit, la quasi-totalité des données qui transitent sur Internet est liée à la vidéo. Ce chiffre démontre l’importance de cette technologie dans nos usages numériques, mais aussi son impact massif sur les infrastructures.

Les atouts du streaming vidéo pour les utilisateurs

Le succès du streaming repose sur quatre caractéristiques principales :

1. L’instantanéité

Les utilisateurs accèdent aux contenus immédiatement. Cette gratification immédiate répond à une attente forte des internautes, notamment sur les réseaux sociaux.

2. La flexibilité

Le streaming s’adapte à tous les écrans et peut être consommé n’importe où, à tout moment. Cette accessibilité permanente est un atout essentiel dans nos vies hyperconnectées.

3. Le gain de stockage

En évitant le téléchargement, le streaming permet de consommer du contenu sans encombrer la mémoire des appareils, même pour des vidéos en 1080p ou 4K.

4. La personnalisation

Grâce aux algorithmes de recommandation, les plateformes proposent du contenu ciblé, en fonction des préférences de l’utilisateur. C’est un levier puissant pour maintenir l’engagement, mais aussi un facteur de surconsommation.

L’envers du décor : l’impact écologique du streaming vidéo

Si le streaming semble immatériel, il repose en réalité sur un écosystème très concret, coûteux en énergie.

3 niveaux de consommation énergétique :

  1. Les centres de données, qui stockent et traitent les vidéos 24h/24. Un data center moyen peut consommer autant qu’une petite ville.
  2. La bande passante, c’est-à-dire l’infrastructure de transmission des données via la fibre, les antennes, les câbles.
  3. Les appareils des utilisateurs, qui nécessitent de l’électricité pour lire les vidéos, surtout en haute qualité.

En moyenne, une heure de streaming en HD génère 31,7 grammes de CO₂. Cela semble peu, mais multiplié par des milliards d’heures de visionnage, l’impact devient colossal.

Un secteur numérique aussi polluant que l’aviation

En 2023, le secteur numérique représentait entre 3 et 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (The Shift Project, 2021), soit quasiment autant que l’ensemble du trafic aérien. Le streaming vidéo, à lui seul, constitue 70 à 81 % du trafic Internet mondial, et Netflix représenterait près de 15 % de cette empreinte (Allociné).

Le streaming vidéo est-il vraiment gratuit ?

1. Le streaming financé par la publicité

Des plateformes comme YouTube, Facebook Video, ou certains sites de streaming gratuits proposent des contenus sans facturation directe. Mais l’utilisateur paie autrement : par l’exposition à la publicité, par la collecte de données personnelles, et par un modèle de recommandation algorithmique qui capte l’attention en continu. On parle ici de modèle AVOD (Advertising Video On Demand), où l’image devient une monnaie d’échange entre l’annonceur, la plateforme, et le public.

Cette approche permet aux plateformes de streaming de générer des revenus publicitaires conséquents tout en offrant un accès “gratuit” au contenu vidéo. Mais elle implique aussi une charge technique élevée : pour diffuser du contenu en streaming, les plateformes doivent gérer des flux massifs de données, adapter la qualité à chaque appareil (smartphone, télévision, ordinateur, console comme PlayStation, Xbox ou box Android TV, Roku, Apple TV, etc.), et garantir une expérience fluide à toute heure du jour.

2. Le streaming par abonnement

Le modèle SVOD (Subscription Video On Demand) est aujourd’hui dominant en France, notamment avec des services comme Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, OCS, Max ou encore Apple TV+. Ces plateformes proposent un catalogue complet de films et séries, souvent exclusifs, accessibles à la demande, sans publicité intrusive.

L’abonnement permet d’accéder au contenu en illimité, souvent avec des fonctionnalités de streaming avancées : téléchargement hors ligne, profils personnalisés, recommandations ciblées, multi-écrans, etc. C’est une offre séduisante pour de nombreux utilisateurs, mais elle a un coût. En 2025, le budget moyen par compte abonné dépasse 35 € par mois lorsqu’un foyer cumule trois ou quatre services de streaming vidéo.

Et pourtant, même en payant, l’utilisateur n’est pas totalement propriétaire du contenu multimédia : il accède au service, mais sans téléchargement permanent ni droits de conservation. Une plateforme peut retirer un titre, modifier une offre, ou restreindre la diffusion selon les zones géographiques ou les accords de droits.

3. Le paiement à la demande (TVOD ou Pay Per View)

Moins utilisé mais toujours présent, le modèle TVOD (Transactional Video On Demand) consiste à payer un tarif unitaire pour regarder un film ou un contenu en streaming spécifique. Ce modèle est fréquent sur les sites de streaming comme Orange VOD, Canal VOD, ou Google TV. Il séduit les utilisateurs qui souhaitent éviter les abonnements, mais reste coûteux sur le long terme.

C’est une solution ponctuelle efficace, par exemple pour accéder à une diffusion en direct d’un événement ou à un film récent indisponible ailleurs. Mais à la différence des plateformes de streaming à abonnement, il ne propose ni fonction, ni catalogue, ni personnalisation. Chaque visionnage est un acte isolé.

Le coût économique du streaming pour les créateurs et les consommateurs

Pour les créateurs

Créer une vidéo de qualité implique des coûts :

  • Achat de matériel (caméras, micros, éclairage, logiciels)
  • Frais de tournage (déplacements, lieux, équipes)
  • Coûts de diffusion (plateformes comme YouTube prennent jusqu’à 45 % de commission)
  • Hébergement des fichiers haute qualité, qui requiert une bande passante importante

Pour les consommateurs

Les utilisateurs payent aussi le prix du streaming :

  • Abonnements aux plateformes (Netflix, Disney+, Prime Vidéo…)
  • Connexion Internet haut débit ou mobile 4G/5G, souvent coûteuse
  • Achat d’appareils performants (TV 4K, smartphones puissants)

Même les plateformes gratuites comme YouTube imposent de la publicité ou des restrictions d’accès pour rentabiliser le visionnage.

Comment réduire l’impact du streaming vidéo ?

Du côté des créateurs

Il est possible d’agir à plusieurs niveaux :

  • Limiter les déplacements : une meilleure planification des tournages permet de limiter les déplacements inutiles. Regrouper les scènes dans un même lieu ou recourir à la production virtuelle via des décors numériques générés en temps réel. Ça permettrait de réduire drastiquement les transports, souvent très énergivores. Cette approche devient d’autant plus pertinente lorsque les équipes techniques et artistiques sont réparties sur plusieurs régions ou pays.
  • Compresser les vidéos sans perte grâce à des codecs modernes comme HEVC ou AV1. Ces technologies allègent les fichiers vidéo tout en préservant la qualité, ce qui facilite la diffusion sur les plateformes comme Netflix, YouTube ou Disney+ et limite la consommation de données sur Internet.
  • Adapter la résolution à l’appareil : éviter les très hautes résolutions (4K, 8K) lorsque ce n’est pas indispensable. Pour un visionnage sur smartphone ou tablette, une résolution HD suffit souvent à offrir une bonne expérience sans surconsommer de bande passante.
  • Utiliser du matériel économe en énergie, notamment des éclairages LED et des caméras moins gourmandes. Cela réduit l’impact environnemental dès la phase de production des films, séries ou émissions diffusées sur les services de streaming.
  • Choisir des hébergeurs responsables, privilégiant des data centers alimentés par des sources d’énergie renouvelables. Les plateformes comme Canal+, Amazon Prime Video ou Apple TV+, doivent intégrer ces critères pour offrir un service plus durable.
  • Optimiser la diffusion en ajustant l’offre à la demande réelle du public. Par exemple, limiter les flux en direct inutiles ou proposer des options de téléchargement pour regarder les contenus hors ligne réduit la pression sur les infrastructures Internet et diminue l’impact écologique du streaming.

Du côté des consommateurs

Quelques gestes simples permettent de réduire considérablement l’empreinte :

  • Adapter la qualité de la vidéo à l’écran utilisé : regarder un contenu en 720p ou 1080p sur un smartphone, une tablette ou un ordinateur portable suffit souvent pour une expérience visuelle agréable, sans recourir systématiquement à la 4K ou à l’ultra-haute définition, qui consomment beaucoup plus de données. Cette optimisation de la qualité permet d’alléger la charge sur les plateformes de streaming, qu’il s’agisse de YouTube, Netflix ou Amazon Prime Video.
  • Éviter les heures de pointe : notamment en soirée, vers 21h, moment où la majorité des utilisateurs regardent des films ou séries sur les plateformes de diffusion de contenu. En accédant au contenu à d’autres moments de la journée, les utilisateurs contribuent à répartir la demande, réduisant ainsi les risques de saturation du réseau et la consommation énergétique globale.
  • Utiliser des appareils basse consommation : tels que les téléviseurs LED, les tablettes ou les smartphones modernes, permet de réduire la dépense énergétique au moment de regarder un film, une émission ou une série. En choisissant un appareil adapté, on optimise l’expérience sans augmenter inutilement la consommation d’énergie.
  • Activer les modes économie d’énergie : disponibles sur la plupart des smartphones, tablettes, ordinateurs et smart TV, est une fonctionnalité à ne pas négliger. Cela limite la consommation électrique tout en maintenant l’accès aux plateformes de streaming et aux contenus vidéo à la demande.
  • Limiter le binge-watching : c’est-à-dire l’enchaînement sans pause d’épisodes d’une série ou de programmes en continu, permet de mieux contrôler son usage et d’éviter une surconsommation excessive. Ce comportement responsable contribue à diminuer la demande constante sur les services de streaming, réduisant ainsi la pression sur les infrastructures et l’impact environnemental.

Alternatives au streaming vidéo

Pour limiter l’empreinte environnementale liée à la consommation de contenus en ligne, il est pertinent de réfléchir à des alternatives moins énergivores que la vidéo à la demande ou la diffusion en direct. Bien que les plateformes comme Netflix, YouTube ou Disney+ occupent une place centrale dans notre manière d’accéder au divertissement, d’autres formats permettent de proposer des contenus riches tout en réduisant l’usage des données et des serveurs.

  • Le podcast audio représente une solution efficace et de plus en plus populaire, en particulier en France. Il permet de diffuser du contenu informatif, culturel ou divertissant, sans nécessiter d’images, ce qui divise la consommation de données par rapport à une vidéo classique. Que ce soit pour suivre une émission, découvrir un programme éducatif ou accéder à des témoignages, le podcast offre une expérience immersive tout en étant moins gourmand en ressources. Les services comme Apple Podcasts, Spotify ou Google Podcasts permettent aujourd’hui un accès facile à ces contenus, via une simple application ou un site Internet.
  • Les infographies et visuels statiques sont particulièrement adaptés aux contenus pédagogiques ou explicatifs. Une image bien conçue, intégrée à un article Web ou diffusée sur une plateforme de contenu, peut transmettre une information de manière claire et synthétique, sans nécessiter de streaming. Ces formats peuvent être utilisés par les entreprises, les médias ou les marques qui souhaitent partager du contenu en ligne tout en limitant leur impact écologique.
  • Les animations légères, comme les GIFs ou les micro-animations au format WebP ou SVG animé, offrent une alternative visuelle dynamique, idéale pour enrichir l’expérience utilisateur sans recourir à des vidéos lourdes. Ces formats sont compatibles avec la majorité des appareils et peuvent être intégrés à des pages Web, des newsletters ou des applications, sans générer un flux de données important.

Intégrer ces alternatives dans une stratégie de création ou de diffusion de contenus permet non seulement de réduire la consommation d’énergie liée aux services de streaming vidéo, mais aussi de diversifier les supports proposés au public. C’est une manière concrète de concilier performance, accessibilité et responsabilité, tout en continuant à proposer des contenus de qualité, adaptés aux besoins des utilisateurs.

Conclusion : vers un usage plus responsable du streaming vidéo

Les services de streaming ont transformé notre rapport aux contenus. Ils nous offrent une liberté d’accès et une qualité de service inédite, mais il repose sur un modèle énergivore et parfois coûteux.

Aujourd’hui, mieux comprendre ces impacts, c’est se donner les moyens d’en faire un usage plus éclairé. Que vous soyez créateur ou spectateur, vous avez un rôle à jouer. Il ne s’agit pas de renoncer à la vidéo, mais de réduire son impact par des choix techniques, logiques et responsables.

Le streaming vidéo est devenu un réflexe quotidien. Cette forme de diffusion a profondément changé notre manière de consommer du contenu numérique. Regarder une série, suivre un live, apprendre via un tutoriel ou assister à un webinaire en direct : tout passe aujourd’hui par cette technologie fluide, immédiate, omniprésente. Mais ce confort d’usage masque une réalité méconnue. La diffusion de contenu en ligne a un coût réel, souvent sous-estimé, aussi bien sur le plan écologique qu’économique.

Dans cet article, fondé sur notre webinaire « Le vrai coût du streaming vidéo », nous allons décrypter les enjeux cachés du streaming, de sa technologie à ses conséquences, et vous proposer des solutions concrètes pour limiter son impact sans renoncer à ses usages.

Qu’est-ce que le streaming vidéo et pourquoi est-il partout ?

Le streaming vidéo est une technologie de lecture de contenus en temps réel, qui ne nécessite pas de téléchargement complet. Les vidéos sont diffusées sous forme de petits paquets de données transmis via Internet, ce qui permet de les visionner presque instantanément, sans saturer le stockage local de l'utilisateur.

Une technologie qui a bouleversé les usages

Aujourd’hui, le streaming vidéo permet d’accéder à du contenu en ligne, sur tous types de supports : smartphone, tablette, ordinateur, téléviseur connecté, console de jeu. Cette flexibilité multi-écrans explique en grande partie son succès. En 2023, plus de 70 % des vues YouTube étaient réalisées depuis des appareils mobiles.

Des plateformes qui ont bâti leur succès grâce au streaming

Parmi les géants du secteur figurent :

Même les outils comme Zoom, utilisés pour les webinaires, reposent sur la transmission en temps réel de contenus audiovisuels via Internet.

Un usage massif et invisible

En 2023, le streaming représentait plus de 80 % du trafic Internet mondial. Autrement dit, la quasi-totalité des données qui transitent sur Internet est liée à la vidéo. Ce chiffre démontre l’importance de cette technologie dans nos usages numériques, mais aussi son impact massif sur les infrastructures.

Les atouts du streaming vidéo pour les utilisateurs

Le succès du streaming repose sur quatre caractéristiques principales :

1. L’instantanéité

Les utilisateurs accèdent aux contenus immédiatement. Cette gratification immédiate répond à une attente forte des internautes, notamment sur les réseaux sociaux.

2. La flexibilité

Le streaming s’adapte à tous les écrans et peut être consommé n’importe où, à tout moment. Cette accessibilité permanente est un atout essentiel dans nos vies hyperconnectées.

3. Le gain de stockage

En évitant le téléchargement, le streaming permet de consommer du contenu sans encombrer la mémoire des appareils, même pour des vidéos en 1080p ou 4K.

4. La personnalisation

Grâce aux algorithmes de recommandation, les plateformes proposent du contenu ciblé, en fonction des préférences de l’utilisateur. C’est un levier puissant pour maintenir l’engagement, mais aussi un facteur de surconsommation.

L’envers du décor : l’impact écologique du streaming vidéo

Si le streaming semble immatériel, il repose en réalité sur un écosystème très concret, coûteux en énergie.

3 niveaux de consommation énergétique :

  1. Les centres de données, qui stockent et traitent les vidéos 24h/24. Un data center moyen peut consommer autant qu’une petite ville.
  2. La bande passante, c’est-à-dire l’infrastructure de transmission des données via la fibre, les antennes, les câbles.
  3. Les appareils des utilisateurs, qui nécessitent de l’électricité pour lire les vidéos, surtout en haute qualité.

En moyenne, une heure de streaming en HD génère 31,7 grammes de CO₂. Cela semble peu, mais multiplié par des milliards d’heures de visionnage, l’impact devient colossal.

Un secteur numérique aussi polluant que l’aviation

En 2023, le secteur numérique représentait entre 3 et 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (The Shift Project, 2021), soit quasiment autant que l’ensemble du trafic aérien. Le streaming vidéo, à lui seul, constitue 70 à 81 % du trafic Internet mondial, et Netflix représenterait près de 15 % de cette empreinte (Allociné).

Le streaming vidéo est-il vraiment gratuit ?

1. Le streaming financé par la publicité

Des plateformes comme YouTube, Facebook Video, ou certains sites de streaming gratuits proposent des contenus sans facturation directe. Mais l’utilisateur paie autrement : par l’exposition à la publicité, par la collecte de données personnelles, et par un modèle de recommandation algorithmique qui capte l’attention en continu. On parle ici de modèle AVOD (Advertising Video On Demand), où l’image devient une monnaie d’échange entre l’annonceur, la plateforme, et le public.

Cette approche permet aux plateformes de streaming de générer des revenus publicitaires conséquents tout en offrant un accès “gratuit” au contenu vidéo. Mais elle implique aussi une charge technique élevée : pour diffuser du contenu en streaming, les plateformes doivent gérer des flux massifs de données, adapter la qualité à chaque appareil (smartphone, télévision, ordinateur, console comme PlayStation, Xbox ou box Android TV, Roku, Apple TV, etc.), et garantir une expérience fluide à toute heure du jour.

2. Le streaming par abonnement

Le modèle SVOD (Subscription Video On Demand) est aujourd’hui dominant en France, notamment avec des services comme Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, OCS, Max ou encore Apple TV+. Ces plateformes proposent un catalogue complet de films et séries, souvent exclusifs, accessibles à la demande, sans publicité intrusive.

L’abonnement permet d’accéder au contenu en illimité, souvent avec des fonctionnalités de streaming avancées : téléchargement hors ligne, profils personnalisés, recommandations ciblées, multi-écrans, etc. C’est une offre séduisante pour de nombreux utilisateurs, mais elle a un coût. En 2025, le budget moyen par compte abonné dépasse 35 € par mois lorsqu’un foyer cumule trois ou quatre services de streaming vidéo.

Et pourtant, même en payant, l’utilisateur n’est pas totalement propriétaire du contenu multimédia : il accède au service, mais sans téléchargement permanent ni droits de conservation. Une plateforme peut retirer un titre, modifier une offre, ou restreindre la diffusion selon les zones géographiques ou les accords de droits.

3. Le paiement à la demande (TVOD ou Pay Per View)

Moins utilisé mais toujours présent, le modèle TVOD (Transactional Video On Demand) consiste à payer un tarif unitaire pour regarder un film ou un contenu en streaming spécifique. Ce modèle est fréquent sur les sites de streaming comme Orange VOD, Canal VOD, ou Google TV. Il séduit les utilisateurs qui souhaitent éviter les abonnements, mais reste coûteux sur le long terme.

C’est une solution ponctuelle efficace, par exemple pour accéder à une diffusion en direct d’un événement ou à un film récent indisponible ailleurs. Mais à la différence des plateformes de streaming à abonnement, il ne propose ni fonction, ni catalogue, ni personnalisation. Chaque visionnage est un acte isolé.

Le coût économique du streaming pour les créateurs et les consommateurs

Pour les créateurs

Créer une vidéo de qualité implique des coûts :

Pour les consommateurs

Les utilisateurs payent aussi le prix du streaming :

Même les plateformes gratuites comme YouTube imposent de la publicité ou des restrictions d’accès pour rentabiliser le visionnage.

Comment réduire l’impact du streaming vidéo ?

Du côté des créateurs

Il est possible d’agir à plusieurs niveaux :

Du côté des consommateurs

Quelques gestes simples permettent de réduire considérablement l’empreinte :

Alternatives au streaming vidéo

Pour limiter l’empreinte environnementale liée à la consommation de contenus en ligne, il est pertinent de réfléchir à des alternatives moins énergivores que la vidéo à la demande ou la diffusion en direct. Bien que les plateformes comme Netflix, YouTube ou Disney+ occupent une place centrale dans notre manière d’accéder au divertissement, d’autres formats permettent de proposer des contenus riches tout en réduisant l’usage des données et des serveurs.

Intégrer ces alternatives dans une stratégie de création ou de diffusion de contenus permet non seulement de réduire la consommation d’énergie liée aux services de streaming vidéo, mais aussi de diversifier les supports proposés au public. C’est une manière concrète de concilier performance, accessibilité et responsabilité, tout en continuant à proposer des contenus de qualité, adaptés aux besoins des utilisateurs.

Conclusion : vers un usage plus responsable du streaming vidéo

Les services de streaming ont transformé notre rapport aux contenus. Ils nous offrent une liberté d’accès et une qualité de service inédite, mais il repose sur un modèle énergivore et parfois coûteux.

Aujourd’hui, mieux comprendre ces impacts, c’est se donner les moyens d’en faire un usage plus éclairé. Que vous soyez créateur ou spectateur, vous avez un rôle à jouer. Il ne s’agit pas de renoncer à la vidéo, mais de réduire son impact par des choix techniques, logiques et responsables.

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