Les tendances de la formation professionnelle en 2025 sont multiples et promettent de transformer en profondeur l’expérience d’apprentissage. De plus en plus d’acteurs du secteur développent leurs compétences en intégrant des formats innovants comme la réalité virtuelle, la gamification, les podcasts interactifs, le mobile learning ou encore le social learning.
Les open badges renforcent la reconnaissance des compétences, tandis que l’intelligence artificielle ouvre la voie à des parcours personnalisés et adaptatifs. Dans cet article de blog, découvrez comment ces innovations pédagogiques redéfinissent les pratiques de formation et dessinent l’avenir du développement professionnel.
Les lunettes de réalité virtuelle (VR) s’imposent comme un outil pédagogique puissant, capable de recréer des situations réelles à travers le simple port d’un casque. À mesure que les apprenants souhaitent devenir davantage acteurs de leur formation, cette technologie s’inscrit pleinement dans une logique de pédagogie active.
Elle s’avère particulièrement précieuse dans des domaines où la formation sur le terrain est difficile ou risquée, comme la médecine, l’aéronautique, la sécurité civile (pompiers, secouristes) ou la construction pour la gestion de situations complexes. Son principal atout réside dans sa capacité à personnaliser les environnements et les scénarios d’apprentissage, offrant ainsi une expérience immersive, sur mesure et parfaitement adaptée aux besoins de chacun.
Source : Start-up Osso VR
Rien de tel que d’apprendre par le jeu, l’immersion et l’expérience. Plusieurs études montrent que notre mémoire est particulièrement stimulée lorsque plusieurs sens, émotions et actions sont mobilisés simultanément. Les résultats sont sans équivoque : plus un apprenant est acteur de sa formation, plus les connaissances s’ancrent profondément et durablement.
👉 C’est justement tout l’enjeu de la ludopédagogie, une approche qui utilise le jeu pour renforcer l’engagement et l’efficacité des apprentissages. Découvrez comment l’intégrer dans vos dispositifs de formation.
La Pyramide des Apprentissages d’Edgar Dale illustre parfaitement cette idée. Selon ce modèle, nous retenons environ 10 % de ce que nous lisons, 20 % de ce que nous entendons, 30 % de ce que nous voyons, mais jusqu’à 75 % de ce que nous faisons nous-mêmes. Plus nous sommes activement impliqués dans l’apprentissage par l’expérimentation, la simulation ou la mise en pratique, plus la mémorisation est efficace et durable.
Mais ce n’est pas tout. Notre cerveau ne peut retenir qu’environ 7 éléments en même temps, pour une durée d’environ 30 secondes. L’attention, elle, chute naturellement après dix minutes. Dans ce contexte, le jeu devient un allié précieux : il permet d’apprendre à son propre rythme, par petites touches, en gardant l’attention vive grâce à l’interactivité. (Source : La loi de Miller)
Le visuel joue également un rôle central dans l’ancrage mémoriel. Alors que l’on retient en moyenne seulement 10 % d’un contenu présenté oralement, ce taux grimpe à 65 % lorsqu’une image accompagne le discours. Cela s’explique par le fait que le cerveau traite plus rapidement les images que les mots, perçus comme des micro-images complexes. Résultat : une simple photo oubliée depuis des années peut raviver tout un pan de mémoire.
Les podcasts pédagogiques ont gagné en popularité grâce à leurs nombreux atouts, qui les distinguent des autres formats d’apprentissage. Leur principal avantage ? Leur accessibilité : pas besoin d’écran ! Tu peux les écouter dans les transports, en marchant vers le bureau le matin, ou même en attendant tes enfants après le sport, le mercredi après-midi.
Pour une meilleure expérience, il est recommandé de privilégier les podcasts avec une voix humaine. Aujourd’hui, de nombreuses productions utilisent des voix générées par intelligence artificielle ou par des robots, mais elles captivent moins l’attention. La voix humaine, avec ses intonations naturelles et ses émotions subtiles, crée une connexion plus forte avec l’auditeur et facilite la mémorisation.
Autre point fort du podcast : il stimule l’imaginaire. En écoutant une voix, chacun construit mentalement ses propres images, ce qui renforce l'engagement. Il développe aussi une compétence rarement sollicitée seule : l’écoute active. Contrairement à un film ou une série, où les visuels et les sous-titres guident notre attention, le podcast fait de notre oreille le principal canal de compréhension.
C’est exactement ce que l’on appelle le principe ATAWAD : Anytime, Anywhere, Any Device. L’apprenant peut accéder à ses contenus de formation quand il le souhaite, où qu’il soit, et depuis n’importe quel appareil. Une flexibilité précieuse, en phase avec les usages numériques d’aujourd’hui.
Grâce au mobile learning, les temps morts deviennent des opportunités d’apprentissage : dans les transports, entre deux réunions, ou pendant la pause déjeuner. Les contenus sont pensés pour être courts, interactifs et facilement consultables sur smartphone ou tablette. Capsules vidéo, quiz, flashcards ou podcasts permettent une expérience flexible, engageante et adaptée à la réalité des apprenants.
Cette innovation pédagogique favorise aussi l’ancrage des connaissances dans la durée, en rendant possible le microlearning : des sessions d’apprentissage de quelques minutes, répétées régulièrement, pour mieux mémoriser. En bref, le mobile learning met la formation à portée de main et transforme notre façon d’apprendre au quotidien.
Le social learning, comme l’indique son nom, est définit par l’apprentissage gràce à l’échange. Le social learning prend différentes formes : forums de discussion, groupes sur des plateformes collaboratives, commentaires sur des modules, sessions de co-développement ou encore mentorat. Se former à plusieurs, échanger entre pairs, partager des expériences : ces interactions créent un lien fort entre les apprenants. Elles permettent à chacun de se sentir membre d’un collectif, d’une communauté d’apprentissage où sa voix compte.
Ce sentiment d’appartenance est particulièrement précieux pour les nouvelles générations, qui cherchent à donner du sens à leurs actions. Se sentir intégré, reconnu, utile au groupe : autant de facteurs qui influencent directement la motivation, la persévérance et l’engagement dans un parcours de formation.
En activant cette dimension relationnelle, l’apprentissage social ne se contente pas de transmettre des savoirs : il construit une culture commune, renforce la cohésion et crée un climat propice à l’apprentissage durable. Selon le modèle 70:20:10, 20 % de tout ce que nous apprenons au travail provient de l'apprentissage social.
L’évaluation fait elle aussi sa révolution. Grâce aux outils numériques, il est désormais possible d’adapter les tests en temps réel, de proposer des quiz interactifs ou encore de suivre la progression des apprenants de manière fine et individualisée. Cette personnalisation améliore l’efficacité des formations et permet d’identifier plus rapidement les points à renforcer.
Les open badges, quant à eux, apportent une nouvelle manière de valoriser les acquis. Ces certifications numériques attestent de compétences spécifiques, qu’elles soient techniques, comportementales ou transversales. Facilement partageables (sur LinkedIn, un CV ou un portfolio), ils offrent aux apprenants une preuve visible et valorisable de leurs progrès.
Une innovation pédagogique au service de l’employabilité et de la reconnaissance des savoirs informels. Pour en savoir plus sur les open badges, vous pouvez consulter notre article de blog sur les “6 bonnes raisons de passer aux open badges”.